[Reprise de l'article du 30 Mars 2013]
L’existence est faite de choix, d’épreuves, d’obstacles plus où moins difficiles à franchir,
et il y a des moments dans la vie où la prise de conscience vous fait voir la vérité aussi claire que l’eau pure, aussi clairement que le ciel un beau jour d’été, ce flash aujourd’hui m’est tombé dessus comme une évidence.
Ma vie à toujours été définie par ma corpulence, influencée par le regard des autres, mon cerveau obnubilé par les détails sans intérêts. Privée du plaisir de la plage, de faire les boutiques, des talons haut … aujourd’hui ma vie de couple est en péril à cause du mal être qui m’accompagne comme un fantôme. Ce foutue poids qui m’empêche de me sentir belle, femme et d’être bien dans ma vie.
Ce boulet qui pèse sur mon existence ne sera bientôt plus de ce monde.
Après quelques hésitantes recherche, j’avais déjà l’option qui trottait dans ma tête, aujourd’hui c’est une détermination. La SLEEVE, ou gastrectomie. Cette technique opératoire consiste à retirer les 2/3 de l’estomac, reprendre à zéro. Douloureuse, contraignante et le rétablissement est plutôt long, mais rien ne me détournera du bonheur que je cherche.
Après des régimes interminables à ne plus savoir qu’en faire, des exercices, des suivit sans jamais parvenir à trouver la paix, j’ai décidée d’être heureuse en mettant un terme ferme et définitif à ma corpulence insupportable par la chirurgie.
J’ai pris conscience des risques, et je n’en ai pas peur. Mes souffrances ne dicteront plus ma vie et je n’ai plus peur. Bien au contraire, maintenant que ma décision est prise je suis même impatiente de passer le cap de ma délivrance. Ma renaissance.
25 ans de souffrances prendront fin. Car bien que j’ai une Maman merveilleuse, un papa que j’adore, des frères et une sœur qui sont toute ma vie, des neveux qu’on mangerai et un homme qui est la prunelle de mes yeux, mon corps et mes complexes m’empêchent d’apprécier mon bonheur à sa juste valeur. Je ne peux plus me voir dans un miroir, ni me regarder en photos, je ne prends plus soin de moi même pour le minimum, ne m’habille plus, évite les plages, les boutiques, les parcs … J’en deviens agoraphobe pour éviter à tout prix le regard des autres et pire encore je ne peux devenir maman.
Aujourd’hui c’est finit, je sature, je craque, ma décision est prise, c’est mon ultime espoir. Je ne reculerai pas.
Ma famille est avec moi, mon homme me soutiens, leurs cœurs battent avec le mien pour m’accompagner, et en cela je n’en suis que plus déterminée.
Je n’ai plus peur, j’avance, je réalise mes rêves. Mon bonheur n’est pas loin, il est juste devant moi et je le tiens.
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